Dans un rebondissement surprenant de l’« affaire Negrera », qui a secoué le football espagnol, le Real Madrid a déposé une requête formelle auprès du tribunal compétent. Il demande que des déclarations faites en 2009 par le président du FC Barcelone, Joan Laporta, soient admises comme nouvelles preuves dans le procès accusant le club catalan d’avoir versé de l’argent à l’ancien vice-président de la commission des arbitres.
Le mémoire du Real Madrid s’appuie sur une citation célèbre de Laporta à l’époque : « Le Real Madrid qui recrute un ancien arbitre ? Je suis sûr qu’ils savent ce qu’ils font, mais au FC Barcelone, nous respectons l’institution arbitrale et sa structure. Ils font bien leur travail, et nous ne ferions jamais un tel recrutement. D’ailleurs, nous ne connaissons pas ce marché. »
L’équipe juridique du Real Madrid estime que ces déclarations contredisent de manière flagrante les arguments avancés actuellement par Laporta. L’actuelle direction du FC Barcelone justifie les paiements versés à Negrera en affirmant qu’ils étaient effectués en échange de « rapports techniques d’arbitrage très utiles ». Le Real Madrid soutient que le démenti de Laporta en 2009, selon lequel le club n’avait aucune connaissance ni aucun intérêt à traiter avec les arbitres, contredit la version officielle et laisse supposer des motivations cachées derrière ces paiements.
Parallèlement, le Real Madrid demande un examen des budgets, des rapports d’audit interne et externe, des comptes annuels et des procès-verbaux des réunions du comité de gestion fiscale du FC Barcelone entre 2010 et 2018, en se concentrant sur les paiements effectués à des sociétés liées à Negrera.
Le juge doit décider d’accepter ou non la demande du Real Madrid d’approfondir l’enquête sur les paiements effectués par le club catalan.
