L’atmosphère au Real Madrid est extrêmement tendue, selon le quotidien « Sport », qui indique dans son dernier article que le président Florentino Pérez commence à douter de l’entraîneur Xabi Alonso, estimant qu’il n’est pas sur la bonne voie.
Bien qu’Alonso mène le Real Madrid en tête de la Liga, les doutes de Pérez à son égard s’accentuent considérablement, notamment depuis la lourde défaite 5-0 contre l’Atlético Madrid au stade Wanda Metropolitano.
Pérez avait programmé le Clasico contre Barcelone et le match de Ligue des Champions contre Liverpool comme des tests pour évaluer les capacités d’Alonso, mais les résultats n’ont pas convaincu le président, qui estime qu’aucun changement tactique n’a été opéré depuis l’ère Carlo Ancelotti. Il pense même qu’Alonso n’a pas suffisamment d’autorité dans le vestiaire.
La crise de Vinicius Junior lors du Clásico, le refus de Fede Valverde de jouer latéral droit, la mauvaise gestion du jeune attaquant Andriy et le remplacement soudain de Trent Alexander-Arnold face à Liverpool à dix minutes de la fin ont tous prouvé à Pérez que les relations entre Alonso et les joueurs étaient tendues et qu’un mécontentement généralisé régnait à son égard, contrairement à l’époque d’Ancelotti.
Sur le plan tactique, Pérez avait promis un « Real Madrid moderne » pratiquant un football attrayant et offensif, mais cette promesse tarde à se concrétiser. Même lors de la victoire dans le Clásico, la situation rappelait les précédents succès d’Ancelotti, poussant le président à reprocher à son entourage les promesses faites pour le convaincre d’embaucher l’ancien entraîneur du Bayer Leverkusen.
Ce qui a encore exacerbé la colère de Pérez envers Alonso, ce sont ses commentaires après la défaite contre Liverpool, où il l’a décrit comme « jouant comme Ancelotti quand il gagne, et comme José Mourinho quand il perd ». Le journal expliquait que Pérez estimait que les neuf arrêts de Courtois avaient permis d’éviter une nouvelle lourde défaite à l’équipe, soulignant que la prestation à Liverpool était indigne du Real Madrid. Pour lui, la manière dont l’équipe avait remporté le Clásico et perdu en Angleterre prouvait que le projet d’Alonso manquait de cohérence et d’identité.
Malgré tout, Xabi Alonso ne devrait pas quitter le club de sitôt, sauf dans un cas de figure : si Jürgen Klopp acceptait de reprendre les rênes de l’équipe, ce qui est actuellement peu probable. Cela donnerait à l’Espagnol l’opportunité de se remettre en selle et de gérer la pression, au moins jusqu’à la fin de la saison.
